Boubacar Savadogo, ministre burkinabé de la Jeunesse et Emploi, a passé le témoin à Hugues Ngouélondélé, ministre congolais de la Jeunesse et des Sports, à l’ouverture de la 39e session de la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports (Confejes) de la Francophonie ouverte le 27 mars à Brazzaville par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.
Le ministre burkinabè de la Jeunesse a indiqué que la présidence du Congo, sous la houlette du ministre de la Jeunesse et des Sports, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Hugues Ngouélondélé, consolidera davantage les acquis de la Confejes vers la mise en œuvre efficace des nouvelles orientations. Avant de passer la main, il a souhaité que cette session analyse, en dehors de la nomination des cadres du secrétariat général, les conclusions et recommandations du symposium international ; la nouvelle stratégie de communication de la Confejes 2023-2026 ; les différents documents d’évaluation et de bilan puis le programme quadriennal 2024-2027. « Le bâton que je vous passe ne fera que grandir. Même s’il est sec, il va pousser les fruits », a-t-il déclaré.
Le Congo est conscient de l’ampleur de la tâche qui lui incombe lors des deux prochaines années. En prenant le relais du Burkina Faso, le Congo, a précisé le Premier ministre, s’engage à œuvrer pour une Confejes encore plus dynamique et à soutenir et accompagner le secrétariat général qui, selon Anatole Collinet Makosso, ne cesse d’émerveiller. Le Premier ministre a invité le secrétariat général de la Confejes, avec un accompagnement constant des Etats membres et des gouvernements, à poursuivre les efforts consentis en vue du développement du plein potentiel des jeunes francophones en continuant de porter les initiatives nouvelles et très enrichissantes pour ces derniers. Il a salué le projet double carrière Sports et études, du développement du sport inclusif, du programme de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, du projet de maturation industrielle et d’accélération de croissance des projets ainsi que la promotion de l’économie circulaire.
Pour sa part, Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, a insisté sur le développement des industries culturelles et créatives dans tous les domaines y compris celui du sport dans l’intérêt de la jeunesse francophone qui, selon elle, regorge de talents divers. Elle a invité tous les Etats et gouvernements membres à renforcer la formation professionnelle et technique des jeunes en lien avec le marché local de l’emploi. « Faciliter l’accès des jeunes à l’emploi est le meilleur moyen d’assurer la paix et la stabilité », a-t-elle expliqué. Elle a salué l’implication de la Confejes dans l’organisation et l’accompagnement qu’elle offre au Comité international de la Francophonie pour la réussite des neuvièmes Jeux prévus cette année à Kinshasa, en République démocratique du Congo. «La Francophonie est pour nous un outil important en matière de coopération multilatérale au profit d’une certaine prospérité collective », a rappelé Louise Mushikiwabo.
De son côté, la secrétaire générale de la Confejes, Louisette Renée Thobi Etame, a classé parmi les actions qui paraissent prioritaires la protection des jeunes des sirènes de l’immigration clandestine, le radicalisme violent de la consommation des stupéfiants, l’actualisation et la renovation du programme de la promotion de l’entrepreunariat des jeunes, l’appui des conseils nationaux de l’Etat dans la formation de la jeunesse et le projet double carrière Sports et Etudes.
« Il faut nous inscrire dans une nouvelle dynamique de developpement à long terme autour de ce fil rouge. Nous devons rechercher de nouvelles sources de financement auprès des bailleurs et des entreprises du secteur privé et paraétatique. J’en ai fait un défi prioritaire de mon mandat », a-t-elle indiqué.