COP 29 : L’Afrique fortement impliquée pour ses priorités climatiques

Une personne traverse le pavillon de la Turquie lors du sommet de l'ONU sur le climat COP29, le vendredi 15 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan. © Sergei Grits/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Une personne traverse le pavillon de la Turquie lors du sommet de l’ONU sur le climat COP29, le vendredi 15 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan. © Sergei Grits/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Les pays africains sont mobilisés à la COP 29, du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan, pour mettre en avant leurs priorités climatiques.

Les délégations africaines ne se contentent pas de réclamer des réparations financières. Elles plaident également pour des règles strictes et transparentes concernant les marchés internationaux du carbone, afin d’assurer leur efficacité. Ces marchés permettent aux pays ou entreprises de compenser leurs émissions en finançant des projets verts ailleurs dans le monde.

Ces efforts se concentrent sur plusieurs aspects essentiels :

  1. Renforcement du financement climatique : L’Afrique, bien qu’étant l’un des continents les plus vulnérables aux impacts climatiques, ne reçoit que 3 à 4 % des financements climatiques mondiaux. Les pays africains plaident pour une augmentation significative de ces fonds, en particulier pour financer l’adaptation, la transition énergétique, et le Fonds pour les pertes et dommages, adopté lors de la COP 28.
  2. Mesure de la richesse verte : La Banque africaine de développement (BAD) promeut une initiative visant à intégrer les contributions environnementales des pays africains dans le calcul de leur PIB, comme la séquestration du carbone par leurs forêts. Cela vise à revaloriser économiquement leur rôle écologique global et à attirer davantage d’investissements verts
COP29 : l'Afrique, 54 pays, mais une seule voix sur le climat@AFP
COP29 : l’Afrique, 54 pays, mais une seule voix sur le climat@AFP

3 Initiatives spécifiques : Des programmes comme Desert to Power (développement de l’énergie solaire dans le Sahel) et Mission 300 (connexion de 300 millions de personnes à l’électricité) sont mis en avant pour répondre aux besoins en énergie propre et pour réduire les disparités énergétiques.

4 Pression sur les pays riches : Les pays africains demandent aux nations industrialisées de respecter leurs engagements financiers, en particulier les 100 milliards de dollars annuels promis depuis 2009 pour les pays en développement. Ces financements sont cruciaux pour répondre aux coûts croissants des crises climatiques sur le continent.

Malgré leur faible contribution aux émissions mondiales (moins de 4 %), les pays africains soulignent leur rôle crucial dans la lutte contre le changement  climatique et insistent sur le besoin de solidarité internationale pour répondre aux défis actuels.

Les délégations africaines ne se contentent pas de réclamer des réparations financières. Elles plaident également pour des règles strictes et transparentes concernant les marchés internationaux du carbone, afin d’assurer leur efficacité. Ces marchés permettent aux pays ou entreprises de compenser leurs émissions en finançant des projets verts ailleurs dans le monde.

Des militants climatiques africains, soutenus par des organisations internationales, appellent à une transition rapide et équitable des énergies fossiles vers des énergies renouvelables. Ces revendications mettent en lumière l’urgence d’une justice climatique, où les pays industrialisés, responsables historiques des émissions, doivent assumer leurs responsabilités envers les nations les plus exposées.

À Bakou, l’Afrique exige des engagements concrets et une mise en œuvre rapide de ces mécanismes essentiels pour son avenir.

Carmen Féviliyé

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A propos CARMEN FEVILIYE 838 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France