Organisée du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, la 29ème Conférence de Paris réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.
L’objectif est de négocier le soutien financier aux pays en développement ainsi que les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique. L’alerte climat était au cœur des dirigeants à Bakou. Les participants ont n démontré les progrès d’une révolution des données pour réduire le méthane à l’échelle mondiale avant de mettre l’accent sur la situation de l’Espagne sous l’eau et la biodiversité sur liste rouge.
L’Azerbaïdjan est critiqué par de nombreux observateurs, car très dépendant des combustibles fossiles et compté parmi les dix premiers États pétro-gaziers. En effet, l’économie de l’Azerbaïdjan dépend fortement des exportations de pétrole et de gaz, comme c’est le cas des Emirates Arabes Unis, où s’est tenue en 2023 la COP 28. Le pétrole et le gaz sont à l’origine de plus de 98 % de son approvisionnement de l’Azerbaïdjan en énergie. En 2021, le secteur pétro-gazier représentait deux-tiers (64 %) de son Produit Intérieur Brut, plus que les Émirats arabes unis (52 %). Parlant d’exportations en 2021, 90 % des recettes d’exportations provenaient du secteur pétro-gazier.
Un nouveau forum pour les contrats et la diplomatie des énergies fossiles
D’après un rapport publié récemment par les ONG’s “Transparency International “et “Collectif Anti-Corruption”, la Cop 29 risquerait de devenir un nouveau forum pour les contrats et la diplomatie des énergies fossiles. En tout, on compte 1773 lobbyiste des énergies fossiles réunis à la Cop29.
Ces ONG’s pointent du doigt les nombreuses affaires de corruption où des membres du comité d’organisation de la conférence seraient impliqués. D’ailleurs, “Human Rights Watch” et ” Freedom Now” affirment qu’une forme de répression se renforcerait à Azerbaïdjan envers les opposants au régime y compris les militants écologistes.
Notons que le président français Emmanuel Macron n’a pas fait le déplacement à Bakou, signe des tensions entre la France et l’Azerbaidjan
Chancelline Lurhakwa