Le sommet du 16 décembre à Yaoundé a réaffirmé la volonté des dirigeants de collaborer pour affronter les défis économiques, renforcer la stabilité monétaire et mettre en œuvre des réformes profondes en faveur d’une croissance durable. Voici un résumé des conclusions de la session extraordinaire des chefs d’État.
Décisions sur le franc CFA :
- Pas de dévaluation : Les chefs d’État ont décidé qu’aucun ajustement monétaire ne serait effectué, mettant fin aux spéculations sur une éventuelle dévaluation.
- Renforcement de la résilience économique : La priorité est donnée à des réformes structurelles et budgétaires pour stabiliser la région sans toucher à la valeur du franc CFA.
Mesures économiques et budgétaires :
- Appel à la discipline budgétaire : Les dirigeants ont souligné l’importance de mesures immédiates pour éviter une crise économique et financière, tout en mettant en avant un ajustement budgétaire socialement équilibré.
- Consolidation du cadre macroéconomique : Les chefs d’État ont plaidé pour la diversification économique, l’amélioration des finances publiques et une meilleure gouvernance.
Gestion des réserves de change :
- Les réserves de change ont connu une baisse alarmante depuis 2023. La conférence a insisté sur l’application stricte de la Réglementation des changes et sur le rapatriement rapide des devises (proposé en 2016 par le président congolais, Denis Sassou N’Guesso).
- Un objectif spécifique a été fixé : la signature, avant le 30 avril 2025, des conventions des comptes séquestres pour les fonds de restauration des sites (Fonds RES) par les entreprises extractives.
Partenariats avec les institutions financières :
- FMI et Banque mondiale : Ils ont été sollicités pour accompagner les États membres dans la gestion des revenus pétroliers et la stabilisation des finances.
- Conférence en 2025 : La Banque mondiale et la Banque africaine de développement organiseront un événement dédié au financement du secteur de l’énergie.
Participants clés et thème :
- Le thème principal : “Évaluation de la situation et perspectives économiques, monétaires et financières de la CEMAC : mesures de la consolidation de la résilience”.
- Présence des chefs d’État ou de leurs représentants des six pays membres de la CEMAC, ainsi que des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, BAD) et de la France.
La Rédaction AAFC – actualité de l’Afrique centrale