
Le 16 janvier, Emmanuel Macron et João Lourenço, président de l’Angola, ont tenu une conférence de presse commune sur la question de leur entretien bilatéral à Paris. Cette rencontre a été marquée par plusieurs annonces sur des partenariats économiques stratégiques, des coopérations régionales et globales, ainsi qu’un agenda croisé pour renforcer la représentation de l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations Unies et dans d’autres instances internationales.
Sur le plan diplomatique et la coopération régionale et globale, la France et l’Angola entendent intensifier leur collaboration pour la paix et la sécurité en Afrique. João Lourenço a souligné le rôle de l’Angola dans la stabilisation de la région des Grands Lacs, notamment en République démocratique du Congo, avec le soutien actif de la France. Emmanuel Macron a salué le rôle de médiation de Joao Lourenço, en faveur de la paix en Afrique : « La France soutient votre investissement sans relâche dans le cadre du processus de Luanda. La priorité, en effet, dans les Grands Lacs, doit aller au dialogue et à la recherche d’une paix durable, dans le respect de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. La dynamique de paix que vous avez initiée doit se poursuivre, et ensemble, nous appelons solennellement à la reprise des discussions au plus haut niveau. La France, en tant que partenaire proche, entend soutenir cette médiation et ces initiatives de paix ».
La priorité dans les Grands Lacs doit aller au dialogue et à la recherche d’une paix durable, dans le respect de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
Les deux chefs d’État ont par la suite évoqué la lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée et les défis posés par le changement climatique, affirmant leur volonté de travailler en collaboration pour relever ces enjeux globaux.


Le point fort de cette rencontre a été la mise en avant de l’agenda croisé entre la présidence de l’Union africaine par l’Angola à partir de mi-février 2025 et celle du G7 par la France en 2026. Cet alignement a pour enjeu de promouvoir une meilleure représentation de l’Afrique dans les instances internationales, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Concernant le conflit entre la Russie et l’Ukraine, João Lourenço a appelé l’Union européenne et les États-Unis à intensifier leurs efforts pour favoriser une résolution négociée. « L’Union Européenne et les États-Unis doivent faire davantage pour une fin de conflit négocié », a-t-il affirmé, soulignant l’importance du dialogue et de la diplomatie pour mettre fin aux hostilités. Le président angolais a également insisté sur l’urgence de minimiser les souffrances humaines et de stabiliser les impacts économiques et sécuritaires que ce conflit impose au monde.
Le président angolais a également salué l’accord de paix conclu entre Israël et le Hamas, qualifiant cette avancée de « pas important qui facilitera la reconstruction de Gaza et permettra la libération des otages encore sous contrôle du Hamas. » Abordant plus largement la question, João Lourenço a rappelé l’importance de la reconnaissance d’un État palestinien : « Il est essentiel d’assurer la création d’un État de Palestine pour que ce conflit cesse. »
Ces annonces démontrent une volonté commune de construire une relation forte et pérenne entre la France et l’Angola, axée sur des intérêts économiques, diplomatiques et environnementaux partagés. Emmanuel Macron et João Lourenço ont exprimé leur ambition de renforcer les liens entre leurs pays et de donner à l’Afrique une voix plus puissante sur la scène internationale.
Carmen Féviliyé