Congo – Brazzaville : Le fonds FIGA pour porteurs de projets, entreprenants et entreprises désormais opérationnel

Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME et du secteur Informel et Armel MbouLoukoué, directeur général du FIGA lors des rencontres B2B à la CCI de Paris
Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME et du secteur Informel et Armel Mbouloukoué, directeur général du FIGA lors des rencontres B2B à la CCI de Paris

Un éclairci du climat des affaires avec le Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA) destinés aux porteurs de projets, entreprenants et entreprises que Jacqueline Lydia Mikolo, la nouvelle ministre des PME, de l’Artisanat et du secteur Informel ainsi que le directeur général du FIGA, Armel Mbouloukoué, ont présenté en B2B, aux investisseurs intéressés au marché congolais. La rencontre  s’est déroulée à la CCI de Paris, le 26 août, dans le cadre de la rencontre entre le Premier ministre congolais et sa délégation composée de plusieurs membres du gouvernement, du patronat congolais et de quelques entreprises, avec les investisseurs en France.  Jacqueline Lydia Mikolo a fait partie de la délégation officielle accompagnant Anatole Collinet Makosso pour sa première visite de travail et première sortie internationale, à Paris, du 25 août au 2 septembre.

Actualisé le 30/09/2021 : 750 millions de FCFA est le montant total de la garantie FIGA  avec la LCB Banque, accordé le 23 septembre à deux entreprises domiciliées à Pointe-Noire,  dans les secteurs des transports, de la logistique et des travaux  industriels.  Une garantie accordée  à chacune des entreprises à hauteur de 350 millions et 400 millions de FFCA. Par cette première action, le FIGA vient ainsi de concrétiser sa mission d’accompagnement des entreprises dans l’épineux problème de financement et de demande de garantie exigée par les banques dans les dossiers de demande de crédit. 

Structure publique d’appui au développement, le FIGA est, à la création, doté de 15 milliards de Francs CFA, avec un double objectif  de répondre à l’absence de fonds propres et le manque de garanties dont porteurs de projets, entrepreneurs et chefs d’entreprises font face,  en mettant à leur profit “des services financiers et non  financiers nécessaires à la création et au développement de leurs entreprises”. Le FIGA  offre d’intervenir dans l’impulsion, la garantie et l’accompagnement.

Par l’action d’impulsion, le FIGA apporte une assistance

Il s’agit d’assister directement les entreprises en création ou en développement qui éprouvent des difficultés d’accès au financement ainsi qu’aux “ressources matérielles et immatérielles”. Le FIGA, via sa politique d’impulsion, facilite la location de matériel de production, l’acquisition d’équipements, l’aménagement d’infrastructures en vue d’améliorer le stockage et le conditionnement, la mise en place de réseaux de distribution ainsi que le groupage des commandes de marchandises.

La garantie FIGA

Rendre disponibles les crédits et accessibles leurs structures d’octroi est au coeur du dispositif. Le ministère des PME répond ainsi à l’épineux problème du financement des projets auxquels sont confrontés les congolais, allégeant les procédures d’octroi de crédits, présentant des sûretés et garanties aux banques. Ainsi le FIGA  accorde et garantit le financement des entreprises, de l’artisanat et des jeunes diplômés sans emploi, en leur offrant la possibilité de créer une entreprise.

Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME et du secteur Informel, Armel Mbouloukoué, directeur général du FIGA et Carmen Féviliyé, directrice de publication d'AAFC, parlant de la visibilité des entreprises au Congo, au B2B à la CCI de Paris
Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME et du secteur Informel, Armel Mbouloukoué, directeur général du FIGA et Carmen Féviliyé, directrice de publication d’AAFC, parlant de la visibilité des entreprises au Congo, au B2B à la CCI de Paris

En plus d’être une entreprise légalement constituée et être client d’une banque ou d’une institution de microfinance, les conditions d’obtention de la garantie FIGA  consiste essentiellement au dépôt d’un dossier fourni par la banque. Ce dossier est constitué d’une fiche descriptive  du demandeur, du plan d’affaires et d’un plan financier détaillés, des états financiers des trois derniers exercices, du bilan d’ouverture et d’un Compte d’exploitation prévisionnel pour les entreprises nouvellement créées, auxquels s’ajoutent l’analyse du dossier de crédit validé par la banque ou une structure de microfinance et les rapports d’activités périodiques.

Quel type d’accompagnement par le FIGA?

Le Fonds accompagne les entreprises dans l’évaluation des besoins financiers et le montage des demandes de dossiers de demande de garantie, à la gestion comptable et financière ainsi qu’à l’animation de sessions de formation et d’encadrements personnalisés.

Aux porteurs de projets, le FIGA  accompagne dans l’élaboration de plans d’affaires et le montage de dossiers financiers bancables. Les porteurs de projets sont pris en charge pour “traduire leurs idées en projets d’entreprise”, les entrepreneurs, par un accompagnement dans la formalisation des activités et les entreprises par un appui administratif, juridique, social et fiscal.

Anatole Collinet Makosso, Premier ministre congolais visitant le point rencontre du ministère des PME et du secteur Informel au B2B à la CCI de Paris
Anatole Collinet Makosso, Premier ministre congolais visitant le point rencontre du ministère des PME et du secteur Informel au B2B à la CCI de Paris

Pour rappel, le projet de loi FIGA,  porté par l’ancienne ministre des PME et du secteur Informel, Adelaïde Mougany, avait été  approuvé en Conseil des ministres réuni le 27 décembre 2019.   Une avancée que le projet de loi de finance pour 2019  avait apporté au Congo, en même temps que celle du nouveau statut d’entreprenant (assimilable au statut d’entrepreneur en France), fondé sur un système simplifié de déclaration, s’accordant ainsi à l’Ohada . Est donc Entreprenant, toute personne physique, qui, sur une simple déclaration, exerce une activité professionnelle civile, commerciale, artisanale ou agricole. Le statut s’acquiert sans frais, par simple déclaration.

Le FIGA couplé au nouveau statut de l’entreprenant est une avancée dans l’environnement des affaires du Congo qui démontrent la volonté des autorités congolaises à faciliter et rendre accessible la pratique des affaires.

Carmen Féviliyé

Pour en savoir plus: contact@figapmea.cg / www.figapme.cg

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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France