Le Sommet des Chefs d’État et de gouvernement a eu lieu le 6 novembre à Belém au Brésil, à l’occasion de la 30ᵉ Conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (COP30).
Les pays d’Afrique centrale, aux côtés de leurs partenaires internationaux, ont renouvelé leur engagement en faveur de la préservation des forêts du Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète.
Cet « Engagement en faveur du Bassin du Congo » (Congo Basin Pledge), initialement pris lors de la COP26 de Glasgow, vise à stopper et inverser la déforestation et la dégradation des terres d’ici à 2030. Ce renouvellement marque une étape clé dans la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité.
Le Bassin du Congo est un trésor écologique mondial: deuxième plus grand massif forestier tropical au monde après l’Amazonie, le Bassin du Congo couvre près de 240 millions d’hectares répartis sur plusieurs pays d’Afrique centrale. Ces forêts constituent un puits de carbone essentiel pour la régulation du climat mondial, abritent une biodiversité exceptionnelle et assurent la subsistance de millions de communautés locales.

Au-delà de leur importance écologique, les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle économique, social et culturel majeur pour la région. Leur préservation est désormais reconnue comme un pilier incontournable de l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris.
Une mobilisation financière sans précédent et une alliance mondiale pour la planète
Les bailleurs et partenaires internationaux – Allemagne, Belgique, France, Norvège, Royaume-Uni – se sont engagés à mobiliser plus de 2,5 milliards de dollars sur les cinq prochaines années, en complément des ressources domestiques des pays africains concernés. Ces fonds serviront à renforcer la gestion durable des forêts, soutenir les communautés locales et autochtones, promouvoir la gouvernance forestière et la transparence et développer des chaînes de valeur vertes fondées sur l’économie durable. Parmi les signataires figurent également de grandes institutions financières — la Banque africaine de développement et la Banque mondiale — aux côtés d’organisations et de fonds multilatéraux tels que la Commission européenne, le Fonds pour l’Environnement Mondial, le Fonds d’Investissement Climat et le Fonds Vert pour le Climat.
L’Appel de Belém pour les forêts du Bassin du Congo illustre la mobilisation exceptionnelle des États africains, des organisations régionales (notamment la COMIFAC), des institutions financières et des philanthropies, avec le soutien de la co-facilitation franco-gabonaise du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC).

Les ministres des pays signataires – les pays d’Afrique centrale- présenteront officiellement cet Appel lors des journées thématiques consacrées aux forêts à la COP30, les 17 et 18 novembre 2025, marquant une nouvelle étape dans la reconnaissance internationale du rôle vital du Bassin du Congo.
Cap 2030 : Le Bassin du Congo placé au centre de l’action climatique mondiale
En renouvelant cet engagement, la communauté internationale affirme sa volonté de placer le Bassin du Congo au cœur de la gouvernance climatique mondiale. Cette dynamique traduit la reconnaissance du rôle crucial des forêts africaines dans la stabilisation du climat planétaire, la protection de la biodiversité et la promotion d’un développement durable, juste et inclusif.
Carmen Féviliyé

