Le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé samedi que le Congo-Brazzaville lui avait caché une partie de sa dette publique lors de leurs discussions bilatérales en vue de parvenir à un programme d’aide et de réformes.
« La dette de la République du Congo est en effet plus forte que celle qui était mentionnée dans notre communiqué de presse à la fin du mois de mars 2017 », a indiqué à l’AFP un porte-parole du FMI, Ismaila Dieng, confirmant une information de Radio France Internationale (RFI).
« Cette nouvelle évaluation est basée sur des informations fournies par les autorités congolaises en juin », poursuit le porte-parole, mentionnant une dette publique représentant 117% du PIB contre le ratio de 77% avancé en mars par Brazzaville.
Un mission du FMI doit se rendre dans « les prochaines semaines » à Brazzaville pour poursuivre des discusions sur « un programme économique destiné à restaurer la stabilité macro-économique et ouvrir le chemin à la reprise économique ».
Ces discussions avec le FMI ont été initiées avec les autres pays d’Afrique centrale (Gabon, Guinée-Equatoriale, Cameroun, Tchad, Centrafrique) à l’issue d’un sommet à Yaoundé fin décembre en présence de la directrice générale du FMI Christrine Lagarde.
Une dévaluation du franc CFA avait été écartée moyennant l’intervention du FMI dans ces pays frappés par la crise du pétrole.
Le FMI a ainsi accordé en juin un prêt de 642 millions de dollars au Gabon tout en demandant des « réformes », par exemple « pour accroître la mobilisation de recettes non pétrolières » ou pour « améliorer les marchés publics afin de réduire les contrats de gré à gré ».
« Les perspectives économiques à court terme du Gabon demeurent délicates, la croissance économique globale devant être modeste, aux alentours de 1%, en 2017 », a déclaré mercredi le FMI au terme d’une mission à Libreville.
AFP
Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, en 2012. © Maxim Shipenkov/AP/SIPA
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