Les 12, 13 et 14 décembre 2017, les ministres en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et des Pêches des pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont tenu une importante réunion à Libreville au Gabon. Pourquoi une telle rencontre ? En dépit d’un potentiel considérable en terres agricoles, de pluviométrie, de ressources en eau et d’autres moyens de production, en dépit d’une variété très étendue des produits agricoles, pastoraux et halieutiques, l’Afrique Centrale continue d’importer massivement des produits agricoles et alimentaires.
On va résumer. Ça va mal dans le secteur de l’exploitation pétrolière. Pourquoi donc ne pas se tourner vers le secteur agricole ? Surtout qu’on a de vastes superficies de terres arables non encore mises en valeur, des rendements agricoles très faibles et des capacités très limitées, pour ce qui concerne la transformation et la commercialisation. Cette action d’envergure régionale est placée sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale. La CEEAC regroupe aujourd’hui 11 Etats membres : Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, Sao Tomé et Principe, Rwanda. On a donc différents écosystèmes : la savane au nord, la forêt au sud, un réseau hydrographique comprenant le bassin du fleuve Congo et d’importantes façades maritimes. Donc des zones propices à l’élevage, à l’agriculture, à l’agroforesterie, à la pêche et la pisciculture. Difficile de concevoir qu’un tel ensemble se retrouve contraint d’importer des ressources alimentaires.
RFI
Réunion à Libreville des ministres en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et des Pêches des pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). © RFI/Sayouba Traoré
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