PPP- Marc Teyssier d’Orfeuil : « Il y’a une très grande confusion de la part des décideurs publics qui pensent que le privé va tout payer »

Marc Teyssier d'Orfeuil et la journaliste Carmen Féviliyé pendant l'interview à Com'Publics@AAFC
Marc Teyssier d’Orfeuil et la journaliste Carmen Féviliyé pendant l’interview à Com’Publics@AAFC

Le lobbyiste français incarne à lui seul le partenariat public-privé. Il est de toutes les rencontres où sont mentionnés les “PPP”, les trois lettres devenues capitales en Afrique. Faire de la pédagogie est sa mission auprès des décideurs Africains. Une pédagogie nécessaire à la bonne pratique de cet outil juridique et financier plébiscité par les Africains dans la construction de leurs infrastructures. Dans cette optique et parce que nous souhaitions connaître le “lobbyiste pas comme les autres”, Marc Teyssier d’Orfeuil s’est prêté à nous à quelques jours du Forum Africa Crans Montana de Bruxelles où il interviendra pour parler,  évidemment, de PPP.  Une longue interview AAFC réalisée à l’agence Com’Publics le 21 juin à Paris. 

AAFC: Qui est Marc Teyssier d’Orfeuil ?

MTO : J’ai 57 ans. J’ai le plaisir de présider l’agence Com’Publics depuis maintenant 27 ans. Je suis marié et père de trois enfants. Nous sommes une agence de lobbying, d’influence sur beaucoup de sujets sur l’Afrique, essentiellement sur le développement des partenariats public-privé, au travers de notre Club PPP MedAfrique !

D’où vient votre attrait pour l’Afrique et les PPP ?

D’abord comme vous le voyez dans de ce bureau, il y’a quelques masques africains. Et puis mon père s’est occupé de démonétarisation en Afrique dans les années 60-65 où je suis né au Maroc. Il revenait souvent d’Afrique en nous disant qu’il avait une passion pour le Mali et d’autres pays, et j’ai retrouvé le chemin de l’Afrique à la demande de l’Institut de la Banque mondiale. Par ailleurs, c’est mon ami Pascal Dooh-Bill, de la Banque Mondiale, qui a découvert les rencontres des PPP – le travail que je faisais en France pour faire la promotion de cet outil – qui m’a dit un jour : « Marc, il faudrait que tu viennes à Yaoundé pour une conférence qu’on va organiser pour envisager de faire sur le continent africain ce que tu fais en France ». Et ce que j’aime bien faire, c’est d’échanger entre des ministres, des décideurs privés sur les attentes et les besoins en matière de d’infrastructures sociales et marchandes et sur la nécessité d’évolution des outils juridiques et financiers pour accompagner les politiques des Etats.

Vous êtes le fondateur et le délégué général du Club PPP MedAfrique. Quelle est votre stratégie ? Avez-vous des points focaux dans les pays où vous intervenez ?

La stratégie aujourd’hui est de nous développer. Mon rêve serait d’avoir un club par an par pays dans les 10 années qui viennent. Cela permettrait d’avoir une dizaine d’antennes sur les pays francophones. On est présent aujourd’hui au Maroc, au Mali – à la demande du patronat- où le club est en suspens à cause des difficultés dans le pays. Nous sommes en train de réactiver un club en Mauritanie. Sans aucun doute, nous devrions avoir prochainement un club au Gabon. Nous avons deux ministres du Gabon qui viendront cette semaine pour voir de quelle manière nous pourrions animer, en visioconférence et en présentiel, des rencontres avec des ministres sur le renforcement des capacités des administrations centrales. Et puis au Congo-Brazzaville. Ce sont là les pays cibles, plus Abidjan qui pourrait être un club sur la Côte d’Ivoire,  voire sur la sous-région avec Abidjan qui est une sorte de capitale financière régionale où on pourrait organiser un certain nombre de rencontres.

Mon rêve serait d’avoir un club par an par pays dans les 10 années qui viennent.

Je suis également membre du Conseil scientifique du Forum Africain des Infrastructures qui traditionnellement avait lieu à Abidjan, s’est délocalisé quelques années à Marrakech. Nous avons eu une rencontre à Yaoundé. Le but n’est pas d’aller que sur des événements. Le but étant au contraire entre deux événements annuels, de créer le lien permanent avec les administrations mais aussi les décideurs politiques, puisque mon objectif est de faire cette pédagogie auprès des décideurs pour bien comprendre l’intérêt des partenariats public-privé.

En termes simples, qu’est-ce-que les PPP et pourquoi ce regain d’intérêt en Afrique aujourd’hui?

C’est un outil juridique et financier pour financer les infrastructures importantes des Etats. Il y a deux types de PPP, très différents : les PPP marchands et les PPP sociaux.

Dans la famille des PPP marchands, bien connus en Europe et en Afrique, vous avez les ports, les aéroports et éventuellement les autoroutes. C’est l’usage de l’infrastructure qui va financer l’aéroport par les containers, par les passagers, par le nombre d’avions qui se posent. On passe donc un contrat avec l’Etat de vingt-cinq ans et tous les jours des passagers qui arrivent payent une taxe qui permettra d’amortir l’investissement. Ce sont là les PPP marchands en Afrique.  Mais il y a encore énormément de marges de progrès notamment peut-être sur les ponts et les autoroutes. Le pont Henri Konan Bédié s’est lancé en PPP, l’autoroute de Dakar aussi, même si il y’a déséquilibre. Aujourd’hui avec les embouteillages dans les capitales, désengorger les centres-villes en faisant des axes routiers même payants, pourrait faire faire des économies aux africains.

C’est des contrats à long terme pour les PME africaines

Vous avez les PPP sociaux pour plus d’hôpitaux, plus d’écoles. Pour moi, des PPP essentiels en termes d’accompagnement, car tout ne peut pas être économique. Il s’agit ici de réfléchir à un étalement de la dette des investissements, de dire « au lieu de faire une école par an pendant dix ans, monsieur le ministre, monsieur le chef de l’Etat, pourquoi ne feriez-vous pas dix écoles en deux ans, en étalant votre dette sur dix ans. Comme vous savez que chaque année vous allez faire de la programmation pluriannuelle d’investissements et si dans les dix dernières années vous avez la preuve que vous avez eu les moyens de le faire, accélérez la visibilité de votre politique auprès des populations et en un mandat, faites deux fois, trois fois plus de routes, trois fois plus d’hôpitaux, d’écoles, de voiries, d’éclairage public.

Projet de construction du lycée public de Brazzaville - République du Congo@ascia
Projet de construction du lycée public de Brazzaville – République du Congo@ascia

Etalez cette dette pour que les populations aient des solutions immédiates en matière de soutien et d’accompagnement de la santé, d’éducation. C’est tout à fait possible. Il faut simplement avoir la volonté et les outils juridiques pour le faire.

Actuellement, le message est de faire une grande place à la pédagogie. Quels sont les besoins en pédagogie que vous avez observés ?

Ils sont immenses parce qu’il y’a une très grande confusion de la part des décideurs publics qui pensent que le privé va tout payer, comme le public n’a pas les moyens. Ce n’est pas le cas ! Les concessions privées peuvent financer l’infrastructure préalablement, mais c’est bel et bien le loyer ou les gens qui payent à l’arrivée. C’est comme les parkings à Paris : on investit dans un parking mais un peu d’argent est pris tous les jours à chacun pour finir de payer. C’est le même principe pour les autoroutes.

Par contre pour le PPP social, c’est bel et bien du paiement public mais différé ; on va payer un loyer sur des années au lieu de payer une infrastructure tout de suite. Il y’a là des véritables intérêts d’abord parce qu’il n’y pas de dérapage dans les temps, ensuite parce que l’on sait exactement où l’on va. En effet, celui qui construit l’école va l’entretenir et la maintenir. Et au bout de 5 ans, l’infrastructure ne sera pas totalement dégradée. Ce qui est vrai en Afrique, l’est tout autant en France.

Une raison particulière quant à la création de cet outil ?

La création de l’outil PPP émane d’un état de fait qui devait évoluer : des prisons d’état condamnables par la Cour européenne des droits de l’Homme, des universités où les pays n’investissaient pas d’argent pour le bon fonctionnement et l’entretien, où on laissait se dégrader les cliniques, les maternités, les petites écoles qu’on avait inaugurées.

Marc Teyssier d’Orfeuil, Délégué général du Club des PPP, lors des XIes Rencontres internationales, à Paris les 21-22 mars 2018. © AM/Africapresse.Paris
Marc Teyssier d’Orfeuil, Délégué général du Club des PPP, lors des XIes Rencontres internationales, à Paris les 21-22 mars 2018. © AM/Africapresse.Paris

Mon idée, c’est de voir comment demander à celui qui a construit de nettoyer pendant trente ans. Pour être concret, au lieu de la peinture qui va s’écailler trois ans plus tard et la changer tous les ans, il y a lieu de mettre du carrelage facile à nettoyer pendant trente ans. Ce sont là des  choses  très concrètes qui changent les habitudes, car pendant des années, tous les Etats du monde – la France la première –  ont construit vite et peu cher. Sauf que cela ne dure pas longtemps. Or nous sommes à l’ère du développement durable et il est demandé d’investir mieux et dans la durée. Sur l’Afrique, combien de routes sont sous-investies en matière de construction ? On refait la route tous les ans entre une préfecture et une sous-préfecture balayées à la moindre pluie … Je le dis comme je le pense, il faut être très riche pour avoir le luxe de refaire les routes chaque année. On peut faire différemment.

Il faut un cadre juridique stable.

A mon avis, il convient de mieux investir et celui qui construit doit garantir la durabilité de la route pendant vingt ans. C’est certain que le coût sera élevé, mais si on refait la route tous les ans, je peux vous garantir que cela coûterait beaucoup plus cher ! Donc c’est un changement des mentalités, d’habitudes, qui va demander beaucoup de pédagogie que je veux faire auprès des ministres, que nous faisons auprès des chefs d’Etats. Par ce biais, dans une mandature, ils pourront investir beaucoup plus, les populations seront satisfaites et elles les rééliront facilement.

Qu’avez-vous noté comme difficultés de mise en œuvre, côté investisseurs et côté acteurs africains ?

Du côté des investisseurs, il faut un cadre juridique stable, des outils dans la boîte à outils des gouvernements. Pour ne prendre que le Congo-Brazzaville, les choses ont évolué : une loi vient d’être prise, il y aura un cadre juridique installé. En Côte d’Ivoire, le cadre est déjà prêt. La Côte d’Ivoire étant certainement le pays le plus mûr en nombre de PPP, les autorités sont entrain d’essayer d’imposer un PPP par an et par ministre ! Ce qui est pour moi un exemple de bonne gouvernance pour d’autres pays. L’autre sujet pour lequel nous avons eu beaucoup de mal à faire en France ici, c’est le changement de paradigmes et d’habitudes pour ceux qui font les marchés publics depuis des années : c’est de faire faire par les autres. Et cela, ce n’est pas enlever du pouvoir, au contraire, c’est réfléchir différemment pour apporter plus de services aux populations et plus d’infrastructures durables par ailleurs.

Vous travaillez avec des partenaires institutionnels, des acteurs publics. Qu’en est-il des acteurs privés ?

Nous dialoguons avec les acteurs publics. Ceux qui sont amenés à financer, ce sont des partenaires privés : des fonds d’investissements, des cabinets d’avocats, des entreprises qui veulent investir ou qui sont déjà sur le continent africain.

Vous avez un autre domaine qui requiert les PPP : l’énergie.  Ce sont des PPP car il s’agit d’un contrat à long terme sur lequel le gouvernement va s’engager sur l’achat de l’énergie qui va être vendue aux consommateurs, soit des entreprises ou des particuliers. D’ailleurs, le modèle du téléphone qui s’est parfaitement développé sur le continent africain a prouvé que les africains pouvaient faire du prépaiement. Et le prépaiement, c’est de « l’investissement avant ». Finalement sur l’énergie, le prépaiement mensuel pourrait fournir de l’énergie à la maison, pour faire tourner la climatisation, son ordinateur ou son téléphone même si le déploiement du photovoltaïque reste prometteur dans les années qui viennent.

Le PPP, ce n’est rien d’autre qu’une balance complexe des risques

Et puis il y a le numérique. Puisque les infrastructures numériques sont indispensables au développement économique, à l’accompagnement des populations, à l’éducation et à la connaissance, l’accès au réseau et par là les réseaux d’initiative publique de déploiement de la fibre et du satellite sont aussi une forme de PPP qui permettraient d’avoir sur le continent africain ce qui a été fait en France. On a mis d’abord la priorité sur le téléphone ou sur la fibre ou sur les capitales. Mais chez nous, on parle des zones dites « blanches », c’est-à-dire les campagnes. Il faut trouver une péréquation pour obliger ceux qui gagnent beaucoup d’argent dans les capitales à investir aussi dans les zones moins rentables. C’est un équilibre qui va permettre, même à ceux qui habitent loin, d’avoir accès à des services qui apparaitront demain essentiels, c’est-à-dire la téléphonie, le numérique.

Selon vous, quels seraient les risques de financement d’infrastructures en PPP ?

Le risque de non paiement. Aujourd’hui il y’a des garanties de la banque mondiale qui sont très chères. Nous avons des fonds d’investissement français comme STOA et Meridiam qui prennent le risque d’aller sur des infrastructures de transport, en énergie et j’espère un jour, en infrastructures sociales parce que nous avons des garanties des caisses des dépôts locales qui vont rentrer dans le projet. Elles sont une forme de garantie importante de bailleurs de fonds internationaux qui vont garantir des paiements.

Le risque est éventuellement politique. Il faut des contrats extrêmement « blindés » pour être sûr qu’on ne va pas les annuler. La France n’est pas exemplaire puisque le contrat de nos portiques sur les autoroutes françaises a été annulé par Ségolène Royale. Cela a coûté un milliard à l’Etat et a décrédibilisé pendant quelques temps la signature financière de notre pays. Comme quoi, oui, les risques même en France peuvent arriver. Mais l’entreprise a été indemnisée à l’arrivée et c’est le contribuable qui a payé.

On en parle plus qu’on en fait.

Il y’a aussi les risques d’insécurité notamment sur la bande du Sahel, bien évidemment les risques, demain, de montée de terrorisme ou de radicalisation et des coups d’Etat qui ne rassurent pas les investisseurs, mais qui peuvent être quand même garantis car les populations auront toujours besoin d’énergie. Ce sont vraiment là des risques forts qui, in fine, se traduisent dans le coût du contrat. Moins il y’a de risques, moins c’est cher. Le PPP, ce n’est rien d’autre qu’une balance complexe des risques. Le coût du risque se retrouve dans le coût du loyer, le coût du financement.

En parlant de risques, quelles seraient  les mauvaises pratiques à épingler pour se protéger ?

Sur les aéroports et sur les routes, il n’y a pas eu de risques manifestes de mauvaises pratiques. Par contre, des contrats ont été renégociés parce qu’on considérait que le privé faisait trop de bénéfices par rapport à ce qui était prévu au départ. Sauf que le risque d’investissement, c’est quand même lui qui le porte. Mais après il faut être en capacité, je pense, de pouvoir faire une répartition équilibrée des richesses sachant quand même qu’il faut avoir les moyens de réinvestir et demain pouvoir revoir l’ensemble de l’entretien, de la maintenance des infrastructures. Et c’est un véritable coût.

Il y’aura le risque du réchauffement climatique

Un autre risque qui n’avait pas été vu par personne dans le monde, pour ne prendre que les aéroports, c’est le risque du Covid ! Les risques sanitaires qui obligent à zéro vol et zéro recette pendant quatre mois, prévue pourtant pour financer les aéroports par les passagers. Ce risque là n’a été prévu par personne dans le monde ! Oui il peut y avoir des risques inattendus et cela fait partie de l’équation complexe auquel il faut penser. Bien évidemment, il y’aura le risque du réchauffement climatique et le réchauffement climatique, c’est aussi les tempêtes, des ouragans etc. Ce sont là des risques nouveaux.

Il y’a actuellement beaucoup de rencontres d’affaires autour de l’Afrique et la pratique des PPP. Selon vous, combien de temps faudrait-il pour mesurer l’impact de toutes ces rencontres ?

Ces conférences ont  pour vocation à donner l’envie aux décideurs politiques de le faire.  Si je ne prenais que la conférence faite il y a quinze mois au Congo-Brazzaville, j’ai entendu dire que cette conférence a donné envie au chef de l’Etat de créer un ministère des PPP et à accélérer finalement la nouvelle loi qui est arrivée après. Mais il faudra une bonne dizaine d’années, je pense, pour avoir le recul sur la mise en œuvre de ces PPP. On en parle plus qu’on en fait. La Côte d’Ivoire en fait beaucoup. Félicitations pour l’exemplarité. D’autres en font déjà car les ports et les aéroports sont des PPP.

 Marc Teyssier d'Orfeuil : Lobbyiste décomplexe depuis 25 ans - Vudailleurs.com
Marc Teyssier d’Orfeuil : Lobbyiste décomplexe depuis 25 ans – Vudailleurs.com

Mais sur les PPP sociaux, il y’a sans aucun doute des choses à présenter. Au-delà des délais de réalisation et la durabilité des projets, l’un des avantages  des PPP sociaux que je n’ai pas évoqués, c’est les recettes annexes. Je pense vraiment que dans les capitales africaines où le foncier est très cher en centre-ville, l’Etat passe à côté d’opportunités pour faire de l’adossement et demander – pour ne prendre qu’un exemple- à une entreprise privée qui va construire un immeuble, au lieu de lui vendre le terrain, plutôt de lui faire un bail à un bon prix sur vingt-cinq ans et lui demander, à côté d’immeubles sur le même terrain, de financer une école, de financer une gendarmerie, de financer un tribunal, sur un loyer plus faible. Ce qui évite bien-sûr à l’Etat ou à la collectivité de faire ce financement, parce qu’on l’a adossé. Cela s’appelle les recettes annexes. Et là, il y’a besoin de l’imagination de tous pour se dire que finalement on a plus d’argent qu’on ne le croit  parce qu’on a du foncier disponible. C’est là qu’il faut chercher demain le financement des infrastructures que l’on n’a pas.

Parlons de votre actualité. Vous serez à Bruxelles pour le Forum Africa Crans Montana dont le thème est « PPP, un puissant levier de développement pour l’Afrique », du 29 juin au 2 juillet. Vous interviendrez sur la conférence intitulée  « Le développement des PPP en Afrique ». Un aperçu de ce que vous présenterez?

Je ferai un résumé de ce que je viens d’expliquer. Mais je vais élargir à un sujet nouveau pour nous parce que nous étions sur l’évolution du cadre législatif  et cette pédagogie auprès des ministres. Mais c’est vrai que l’Europe elle-même a fait beaucoup de PPP. L’Europe a aussi les financements pour les infrastructures. Je voudrais que cette rencontre lie d’une part la pédagogie du PPP pour les ministres qui viendraient sur place. Mais pour les entreprises européennes qui seraient éventuellement amenées à aller faire du PPP sur le continent africain, qu’elles puissent découvrir plus précisément les aides européennes qui permettent d’accompagner sur le continent africain. C’est un sujet sur lequel nous avons travaillé cette année avec nos partenaires et qui mériterait d’être exposé.

L’Europe elle-même a fait beaucoup de PPP

Il est question aussi de mieux comprendre comment l’Europe peut accompagner les entreprises à s’installer sur l’Afrique sachant que l’autre avantage du PPP, c’est quand vous signez un contrat de vingt-cinq ans, vous n’y allez pas avec une entreprise européenne toute seule. Vous faites des joint-ventures avec des entreprises africaines  qui vont accompagner et entretenir le projet pendant vingt-cinq ans. Vous venez avec vos ingénieurs et la construction se fait avec les gens sur place. Et l’avantage du PPP c’est des contrats à long terme pour les PME africaines et c’est pour cela que j’y crois beaucoup !

Propos recueillis par Carmen Féviliyé

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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France