Lydie-Patricia Ondziet : “Alkebulan ! Alkebulan ! Parle-nous un peu de toi, de ton passé…”

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Un retour aux sources africaines. Un voyage dans le temps à travers rois et grands empires jadis prospères qui ont fait de l’Afrique une grande civilisation rayonnante et enviée. Un appel aux contemporains à la réappropriation et à la reconstruction lancé par notre contributrice Lydie-Patricia Ondziet, présidente de l’association Renaissance Alkebulan.

« L’histoire dans tous les pays du monde remplit une fonction individuelle et collective, c’est la fonction de la mémoire et je pense que cela vaut pour tous les peuples du monde ». « Partout où il y a l’homme, il y a invention, il y a une problématique et une dynamique du progrès, donc il y a histoire au sens réel du terme ». Joseph Ki-Zerbo

Nombreuses sources démontrent que l’Afrique est le continent qui renferme le plus de restes préhistoriques. Darwin écrivait déjà : « il est probable que nos premiers parents aient vécu en Afrique plutôt que partout ailleurs. » En effet, c’est dans le Sahara que le leadership africain s’est maintenu pendant les 3000 premiers siècles de l’histoire humaine. Le climat s’étant détérioré à cause de la sécheresse, les hommes ont dû quitter le Sahara. Ce qui justifierait également l’occupation de la vallée du Nil et son essor. En effet, c’est en Haute-Égypte que naquit une brillante civilisation, selon les premières thèses, recherches et découvertes archéologiques.  L’Égypte est ainsi présentée comme la première d’une série de grandes civilisations en Afrique. Elle fut l’un des creusets du monde où les peuples de tous les alentours contribuèrent à engendrer la civilisation qui fascine jusqu’à présent.

L’antériorité de la Nubie entre royaumes et empires

Les récentes découvertes archéologiques et scientifiques confirment les travaux du professeur Cheickh Anta Diop dans son livre « Nations nègres et culture » sur l’antériorité de la civilisation nubienne à l’Égypte. Selon les auteurs grecs et latins, les Éthiopiens sont des Nubiens. Le toponyme de Koush qui renvoie à la Nubie est souvent rencontré. Situé au sud de l’Égypte, s’étendant au Soudan central, ce royaume appelé Koush « noir en hébreu », connut également un essor florissant. En effet, Koush (l’actuel Soudan) fait partie des premières civilisations de l’Afrique ancienne jusqu’à sa conquête par l’Égypte. Elle conquit par la suite l’Égypte avant d’être reconquise et devenir plus tard grecque puis romaine. Trois capitales se succédèrent : Kerma, Napata, Méroé, chacune d’elle jouant un rôle primordial. Les fouilles effectuées sur le site de Kerma ont permis de découvrir de nombreuses œuvres datant de plus soixante-dix mille ans ; la civilisation égyptienne ne datant que seulement de 3000 ans av. J.-C.

Méroé au Soudan était la capitale du grand empire Koushite@The African history
Méroé au Soudan était la capitale du grand empire Koushite@The African history

L’ancienne ville de Méroé, désormais inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, fut le centre d’un royaume prospère doté d’une puissante armée et d’une brillante civilisation : les hiéroglyphes ainsi que leur propre écriture « l’écriture méroïtique » étaient pratiquées. Les terres environnantes étaient riches en minerais, de mines de fer et d’or. Deux cents pyramides furent construites dans la seule ville de Méroé. Ces traces sont parlantes encore au Soudan actuel qui compte plus de pyramides que l’ensemble de l’Égypte. Au cours de son histoire, des reines guerrières, « les candaces », jouèrent un rôle remarquable. Elles étaient l’équivalent des pharaons lorsqu’elles accédaient au trône.

Le royaume d’Aksoum s’imposa comme un puissant empire commercial

Le royaume d’Aksoum, qui devint le royaume d’Éthiopie, s’imposa comme un des royaumes importants d’Afrique de l’Est. Il avait à son actif des ports sur la Mer Rouge qui lui permettaient de faire du commerce avec les pays d’Asie en particulier, l’Inde et les pays méditerranéens. Sa position géographique lui permit de s’imposer naturellement comme un puissant empire commercial grâce à ses grandes richesses intérieures. Le Nil permit également au royaume de fournir des émeraudes et d’autres pierres précieuses. L’Afrique de l’Est se convertit au christianisme. Elle possédait des gisements d’or qui lui permirent d’atteindre son apogée au IIIe siècle.

Entre fin XIIe et fin XVIe, l’Afrique fut au sommet de sa gloire; plusieurs grands royaumes virent le jour.

En réalité, toute l’Afrique noire connut un essor économique, politique et culturel, fin XIIe siècle jusqu’à fin XVIe siècle. Durant cette période, elle fut au sommet de sa gloire. Malgré l’islamisation progressive à partir du IXe siècle, l’animisme et le culte des anciens occupèrent une place dominante. La période suivante peut être considérée comme une intense préparation car plusieurs grands royaumes virent le jour. Grâce à des mouvements migratoires et des contacts d’échanges plus ou moins bénéfiques avec l’extérieur par le truchement des arabes, les pays d’Afrique subsaharienne atteignirent un certain équilibre et une phase d’essor démographique importante.  Cela se traduisit par des réalisations considérables qui permirent à ces pays d’être à l’unisson du monde. Seulement ce progrès remarquable va s’estomper à partir du XVIe siècle.

La grandeur de l’empire du Mali et son  rayonnement au-delà des frontières

Du VIIe au XIIe siècle, d’autres vastes empires se développèrent dans le continent. Le Ghana fut l’un des premiers en Afrique de l’Ouest. Cet empire a existé dès le VIIIe siècle atteignant son apogée au Xe siècle. Son emplacement correspond à la Mauritanie, au Mali et au Sénégal actuels. Cet État animiste possédait des mosquées et des écoles pour enseigner le coran. L’or était en abondance et servait de monnaie. En ce qui concerne le Ghana et les royaumes du Soudan, leur prospérité provenait d’un commerce caravanier très lucratif avec l’Afrique du Nord. Le Ghana actuel, situé entre la Côte d’Ivoire et le Togo, n’en porte que le nom, n’ayant rien en commun avec l’ancien empire de l’Ouest. Cette ancienne colonie anglaise s’appelait Gold Coast (Côte d’Or) avant son indépendance en 1957. Elle prit le nom du Ghana pour renouer avec le prestige du Premier Empire noir.

L’empire du Mali ou empire mandingue joua un rôle fondamental dans l’histoire de toute l’Afrique occidentale, plus que le Ghana. Bénéficiant d’une superficie beaucoup plus grande, cet empire a réuni plusieurs grandes parties des pays actuels tels que le Mali, la Guinée, le Sénégal, la Gambie, le Burkina Faso, la Mauritanie. Tombouctou et Djenné, deux villes admises aujourd’hui au patrimoine mondial de l’Unesco, furent les plus importantes. Le centre culturel et de propagation de la foi musulmane fut implanté à Tombouctou et son rayonnement s’étendait au-delà du Mali. Elle était également dotée d’universités où des savants du monde musulman venaient dispenser des cours. Son histoire est connue grâce à des témoignages de voyageurs et d’écrivains arabes, ainsi que par des sources orales transmises de génération en génération jusqu’à nos jours.

La tradition orale, l’une des sources de l’histoire des peuples d’Afrique noire

L’histoire du Mali fut incarnée par son prestigieux empereur Soundiata Keïta, dont les griots de l’Afrique de l’Ouest chantent encore aujourd’hui les louanges et les hauts faits d’armes. Grâce à une grande victoire militaire, l’empereur proclama la charte du « Mandén » à Kouroukan Fouga (du nom du territoire situé dans le haut bassin du fleuve Niger entre la Guinée et le Mali actuel). Cette Charte sous forme orale est composée d’un préambule et de sept chapitres. C’est l’une des plus vieilles constitutions au monde. Malgré la disparition de l’empire, les paroles de la Charte et les rites associés continuent d’être transmis oralement.

Une représentation de Mansa Moussa, l'homme le plus riche de tous les temps
Une représentation de Mansa Moussa, l’homme le plus riche de tous les temps

Mansa Moussa, une autre figure importante, reconnu comme l’homme le plus riche du monde, hérita d’un empire unifié, pacifié, et prospère. Il fut le premier à faire un pèlerinage à la Mecque. Contrairement à l’empire du Ghana dont les souverains étaient animistes, une partie non négligeable se convertit à l’Islam. L’empire bénéficia des riches gisements d’or du Bambouk.

La charte orale du « Mandén  est l’une des plus vieilles constitutions au monde 

Les principales villes du Mali les plus riches dont Djenné et Tombouctou furent occupées par Sonni Ali, un des princes de Gao (petit royaume vassal du Mali) en 1345. Ce dernier bâtit sur les ruines de l’empire du Mali un immense empire très riche et bien administré : l’empire de Gao (ou empire Songhaï), ville à l’Est du Mali, situé sur le Niger. Érigée au rang de capitale de l’empire Songhaï au début du XIe siècle, la ville devint une escale majeure pour les caravanes transsahariennes faisant le commerce de l’or, du cuivre, des esclaves et du sel. Malgré son appartenance à l’islam, le roi persécuta les chefs religieux et fit fermer les écoles coraniques. Son successeur Askya Mohammed fut un fervent musulman qui fit le pèlerinage à la Mecque. La conquête de l’empire de Songhaï eut de terribles conséquences pour tout le Soudan et toute l’Afrique de l’Ouest. Ce fut l’anarchie et le déclin malgré toutes les stratégies de préservation de sécurité et de paix mises en place par les puissants empereurs du Ghana, du Mali et de Gao. Ce fut le début de l’ère sombre de l’empire de Gao, de l’Afrique de l’Ouest, voire de l’Afrique toute entière.

Mansa Moussa, une autre figure importante, reconnu comme l’homme le plus riche du monde

 D’autres royaumes s’illustrèrent dans les domaines politique, économique, artistique que culturel. Le royaume Mossi (dans l’espace du Burkina Faso actuel) créé à partir du XIe et XIIe siècle constitua un ensemble d’États bien organisés. Ces États animistes avaient une solide organisation politique, économique et religieuse et constituaient un empire original et démocratique. Ils résistèrent à l’Islam et s’opposèrent à la traite esclavagiste.

L'empire Mossi
L’empire Mossi
L'empire Mossi
L’empire Mossi

A l’Est,  le Nigéria actuel et les États Haoussa développèrent une civilisation originale. Le royaume du Bénin fut fondé par les Edos, vers le Xe siècle. À l’apogée de l’âge d’or, aux XVIe et XVIIe siècles, le Bénin était un royaume tributaire régnant sur les Igbos de l’Ouest, les Yorubas de l’Est et les Itsekiris de la côte. La principale puissance commerciale de la côte nigériane correspondait ainsi à la partie du Nigéria située au Sud-ouest du fleuve du Niger, du Bénin actuel et d’une partie du Togo. Oba Ewuare fut le premier roi à en transformer sa destinée. Il est décrit comme un sage magicien, un médecin et un guerrier. Malgré les tentatives de conversion au christianisme par les Portugais, le roi resta fidèle à ses croyances traditionnelles. L’expansion des arts du Bénin reste l’un des principaux héritages d’Oba Ewuare. La promotion des arts par Ewuare a conduit à l’établissement d’une industrie artistique prospère, remarquable pour la production d’œuvres en ivoire, en bois et en bronze. Le commerce avec les Européens a commencé avec les Portugais en 1472, au fur et à mesure que le commerce atlantique se développait et se poursuivait uniquement avec des groupements de marchands approuvés par le royaume.

L’ensemble des pays du royaume Mossi constituaient un empire original et démocratique et s’opposa à la traite esclavagiste 

Avec l’expansion du commerce atlantique des esclaves à la fin du XVII et au XVIIIe siècle, d’autres royaumes côtiers prirent le dessus sur le royaume du Bénin (qui n’a aucun lien historique avec la République du Bénin) qui dura du XIIe siècle à son invasion par l’Empire britannique en 1897. Abomey, capitale du royaume du Dahomey, au sud de l’actuel Bénin prit forme au cours du XVIIe siècle. Elle connut un essor parallèle à celui de la traite négrière, dont elle sut tirer profit pendant près de deux siècles. Le royaume fut également célèbre par  l’armée de guerrières plus fortes et plus vaillantes que les hommes, les « Minos » (« nos mères » en langue fon) communément appelés les « amazones du Dahomey » par les Européens, en référence au mythe des femmes guerrières de l’antiquité. Au XVIIIe siècle, ces dernières représentaient l’unique armée de femmes au monde.

En Afrique équatoriale, le royaume Kongo est sans doute le mieux connu de cette région

Lukeni Lua Nimi
Lukeni Lua Nimi

Les royaumes bantous par leur organisation et leurs cultures avaient fait l’admiration des voyageurs européens, en particulier les Portugais. Le royaume Kongo est sans doute le mieux connu des États de cette région grâce aux récits des Portugais. Il couvrait à son apogée les territoires de l’Angola, de la RDC et de la République du Congo. Lukeni Lua Nimi devint le premier roi Kongo et Mbanza Kongo (situé dans l’actuelle Angola), la capitale du royaume. A leur arrivée, les portugais trouvèrent un royaume déjà bien structuré doté d’une organisation et d’un patrimoine culturel. Au contact des Portugais, ses rois se convertirent au christianisme.

Le royaume Kongo aux sources de la diplomatie africaine / Dom Miguel de Castro, par Jasper Beck, vers 1643 (musée national d’Art, Copenhague). Ambassadeur du royaume du Kongo, il fut envoyé aux Pays-Bas afin de demander une médiation dans le différend opposant son cousin le comte de Soyo au roi Garcia II du Kongo • WIKIMEDIA COMMONS
Le royaume du Kongo aux sources de la diplomatie africaine / Dom Miguel de Castro, par Jasper Beck, vers 1643 (musée national d’Art, Copenhague). Ambassadeur du royaume du Kongo, il fut envoyé aux Pays-Bas afin de demander une médiation dans le différend opposant son cousin le comte de Soyo au roi Garcia II du Kongo • WIKIMEDIA COMMONS

Il fut l’un des royaumes africains les plus célèbres du XVe à la fin du XVIIe siècle. Alphonso 1er, le premier souverain, traitait d’égal à égal avec le roi du Portugal. Le royaume de Loango a d’abord existé comme l’une des provinces du royaume Kongo. Toutefois, les Portugais arrivèrent à Loango en 1575 suivi des Hollandais au début du XVIIe siècle, ainsi la traite débuta en 1637. Le port de Loango devint le lieu d’embarquement de tous les esclaves venant d’une partie du « Golfe de Guinée », des zones qui correspondent actuellement aux pays ci-après : Tchad, Angola, sud du Gabon, République Démocratique du Congo et République du Congo. D’autres ports négriers ont existé comme l’ile de Gorée (Sénégal), Ouidah (Bénin), Bimbia (Cameroun), Zanzibar (Tanzanie) etc. Du XV au XIXe siècle, des êtres humains furent déportés de ces ports vers des colonies d’Amérique et de l’océan Indien pour être réduits en esclavage. Ce sont les pays côtiers qui ont subi les ravages de l’esclavage ; les esclavagistes récupéraient des esclaves sur les côtes pour les transférer dans de grands centres de traite : Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée, Libéria, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Togo, Bénin, Nigéria, Angola, Gabon, Congo-Brazzaville.

L’empire de Monomotapa en Afrique Australe : essor de deux civilisations métallurgiques

L’empire de Monomotapa, le géant de l'Afrique australe
L’empire de Monomotapa, le géant de l’Afrique australe

Les territoires des actuels Zimbabwe et Mozambique au sud du Zambèze constituent cet empire. Il se développa sur le plateau avec des sites comme Zimbabwe. Cet empire témoigne de l’essor de deux civilisations métallurgiques entre la fin du XII et le milieu du XVe siècle et doit sa prospérité également au commerce de l’or avec des marchands étrangers. L’océan Indien joua un rôle primordial car des rapports étroits se développèrent sur toutes les côtes Est de l’Afrique avec l’Orient. Ainsi, la Mer Rouge et l’océan Indien furent des voies d’accès d’échanges importants entre l’Afrique et le monde arabe. Toutefois, depuis l’antiquité, la Mer Rouge servait de lien entre l’Orient et l’Afrique. La côte orientale de l’Afrique devint un carrefour, une civilisation originale faite d’influences diverses  (arabes, musulmanes, malaises, indiennes, chinoises) se développa du XIe au XVe siècle autour de cités marchandes florissantes et actives. La population étant à majorité islamisée, la domination arabe y demeura prépondérante. Pour mieux s’assurer le monopole du commerce entre l’Afrique et l’Orient, les Portugais détruisirent des prestigieuses cités marchandes.

L’empire de Monomotapa, le géant de l'Afrique australe
L’empire de Monomotapa, le géant de l’Afrique australe

Une reconnaissance internationale de la traite négrière et de l’esclavage comme « crime contre l’humanité »

L’Unesco a lancé en 1994 à Ouidah le projet transatlantique « La route de l’esclave », inspiré de la route de la soie. Ce projet a permis la reconnaissance de la traite négrière et de l’esclavage comme « crime contre l’humanité » par la Conférence Mondiale contre le Racisme, la Discrimination raciale, la Xénophobie et l’Intolérance tenue en 2001 à Durban, en Afrique du Sud. A l’occasion du bicentenaire de la Révolution haïtienne, l’ONU a proclamé 2004 « Année internationale de la commémoration de la lutte contre l’esclavage et son abolition ».

Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition@Unesco / Cap 110 est le nom d'un mémorial dédié à l'esclavage érigé à l'Anse-Caffard au Diamant (image d'illustration). • ©Martinique 1ere
Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition@Unesco/ Cap 110 est le nom d’un mémorial dédié à l’esclavage érigé à l’Anse-Caffard au Diamant (image d’illustration). • ©Martinique 1ere

Alkebulan ! Alkebulan! Wake up ! Wake up ! Plus de jérémiades, renais de tes cendres! Tu as connu un passé glorieux. Tu vivais comme tous les autres peuples avec ton savoir-faire, ta culture, ta spiritualité et tes traditions. Fils et filles d’Alkebulan où que vous soyez à travers le monde, Alkebulan parle en chacun de nous.  Conjuguons nos efforts, remettons-nous au travail, soyons ces dignes fils et filles d’Alkebulan, ce peuple épris de paix. Restons nous-mêmes, soyons positifs, pratiquant l’Ubuntu. Alkebulan ! Alkebulan ! Wake up ! Wake up ! Renais de tes cendres.

Lydie Patricia Ondziet, présidente de l’association Renaissance Alkebulan@Renaissance Alkebulan
Lydie-Patricia Ondziet, présidente de l’association Renaissance Alkebulan@Renaissance Alkebulan
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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France