Une réunion de travail consacrée à la redéfinition du mandat de la Banque mondiale et du FMI, a eu lieu je 22 juin en marge du Sommet à Paris. Emmanuel Macron y a pris part aux côtés du président de la Banque mondiale Ajay Banga, de la directrice générale du Fonds Monétaire Internationale, Kristalina Georgieva , du président Kenyan William Ruto, et en présence de Melinda French Gates.
La Banque mondiale a lors de cette session de travail annoncé le lancement du Private investment lab, un instrument innovant pour débloquer les investissements du secteur privé dans les pays en voie de développement. La question de la réforme des missions des institutions financières internationales héritées des accords de Bretton Woods il y a près de 80 ans a été au coeur du sommet pour un nouveau pacte financier mondial. L’enjeu est de mobiliser davantage de ressources et à mieux les utiliser, afin de créer le “choc de financement” pour permettre à toutes les économies d’investir dans une transition écologique juste, c’est-à-dire au service des populations et de la planète.
Le président de la République Française a insisté sur l’indispensable prise en compte des vulnérabilités aux effets du changement climatique, de l’érosion et de la biodiversité en complément des indicateurs économiques traditionnels dans les analyses par ces institutions de la viabilité des dettes, dans l’allocation des financements, ou encore dans les réponses en cas de catastrophe naturelle. Pour prétendre stimuler au maximum l’investissement privé, Emmanuel Macron a mis l’accent sur le fait que ces institutions devaient respecter des cibles clefs.
Cet appel partagé avec d’autres participants a donné lieu à de nouvelles annonces au cours du sommet, avec pour objectif central la formulation conjointe d’un mandat de réforme des missions des institutions financières internationales.
Enfin les discussions ont aussi porté sur la mise en place de nouvelles taxes innovantes à l’échelle internationale, à positionner sur les secteurs les plus profitables. A ce sujet, Emmauel Macron a rappelé la taxe sur les services financiers et la taxe sur l’aviation que la France a mis en œuvre pour contribuer à l’action de solidarité internationale, appelant ses partenaires à s’engager dans cette voie.