France – Aux répétitions du 14-Juillet, des délégations africaines fières et prêtes à défiler sur les Champs-Élysées

Plus de 6 000 participants sont attendus cette année au défilé militaire du 14 juillet, accompagnés d’une centaine d’engins aériens. Plusieurs élèves issus de lycées militaires africains sont également invités à défiler aux côtés de leurs homologues français. Ces jeunes viennent du Sénégal, de Madagascar, du Bénin ou encore du Gabon et nous les avons suivis pendant les répétitions au camp militaire de Versailles-Satory, en région parisienne.

Tunique bleue, bottes en cuir, et de l’excitation dans le regard pour Gabriel, originaire du Gabon. Avec son lycée militaire, il a réalisé quelques entraînements sur l’avenue parisienne et c’est la première fois qu’il défile en France.
Tunique bleue, bottes en cuir, et de l’excitation dans le regard pour Gabriel, originaire du Gabon. Avec son lycée militaire, il a réalisé quelques entraînements sur l’avenue parisienne et c’est la première fois qu’il défile en France. © RFI/Baptiste Coulon
« Allez, maintenant on fait l’effort, on lève la tête, et on s’aligne ! », lance un officier. Pas de public, ni d’Arc de Triomphe pour l’instant, mais une piste en béton et une sono qui bat la cadence : la base militaire de Versailles-Satory, à l’ouest de Paris, ne ressemble pas vraiment aux Champs-Élysées. Pourtant, l’avenue la plus connue de France est dans toutes les têtes au moment où commencent les répétitions du défilé, sous un soleil de plomb.

Tunique bleue, bottes en cuir, et de l’excitation dans le regard pour Gabriel, originaire du Gabon. Avec son lycée militaire, il a réalisé quelques entraînements sur l’avenue parisienne et c’est la première fois qu’il défile en France. « J’ai hâte, je suis impatient. Je me dis que c’est un honneur. C’est un grand jour le 14-Juillet, donc je me sens fier de venir défiler ici pour représenter mon pays le Gabon. On a déjà commencé les entraînements aux Champs-Élysées et je me suis senti fort. C’est vraiment impressionnant, c’est vraiment beau. Je me dis que c’est une raison de plus pour faire honneur à la fois à la France et au Gabon. »

La famille devant la télévision

Ses parents et une bonne partie de la famille seront devant la télévision le jour J. « Pour eux, c’est une grande fierté que nous soyons là, que nous défilions pour un si grand jour, pour un si grand événement. Donc forcément, ils vont regarder. Tout le temps, ils me disent qu’ils sont fiers de moi, et qu’ils sont fiers que je sois devenu celui que je suis aujourd’hui. Donc ça me pousse encore à continuer, à me motiver. »

Kylian vient de décrocher son baccalauréat au lycée militaire de Libreville, au Gabon. Défiler le 14 juillet à Paris fera aussi la fierté des siens. « Mes oncles, mes grands-parents… Tous seront câblés sur les chaînes françaises afin de bien me voir lors du défilé. Ils ont dit qu’ils vont me scruter et même, si possible, capturer quelques images en guise de souvenirs de ce passage. » D’autant qu’il aura la chance d’être le porte-drapeau. « Les caméras sont un peu plus centrées sur vous lorsque vous portez le drapeau. C’est un privilège que de porter très haut les couleurs de ma nation. Plus vite ça arrive, plus vite il y a un peu de trac aussi. Mais on se sent quand même prêts dans le groupe. »

Détendre tout le monde avant le jour J, c’est le rôle d’André Dokoui Fofo, lieutenant-colonel. Il dirige le lycée militaire de Bembéréké, au Bénin, et garde un œil sur les derniers détails à régler. « On a encore besoin de monter encore plus de fierté dans la démarche. Nous avons encore besoin davantage de rigueur dans nos pas. Et je crois que nous allons pouvoir offrir un très beau spectacle. Il n’y a pas de doute, nous allons pouvoir impressionner. Ils sont prêts ! »

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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France