Lancement : le Congo-Brazzaville a observé hier mercredi 22 un deuil suite au décès de 31 jeunes survenu le 20 novembre dans un stade de la capitale. Ils étaient venus pour se faire recruter dans l’armée. Pour les universitaires, étudiants et la société civile, ce drame est la conséquente du chômage des jeunes, devenu endémique dans un pays producteur de pétrole.
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De notre correspondant à Brazzaville,
Nous sommes au complexe universitaire de Bayardelle, situé sur la même avenue que le stade Michel d’Ornano où 31 jeunes se battant pour être recrutés dans l’armée, ont perdu la vie lundi 20 novembre dans la soirée.
Jenny et Didier, étudiants respectivement en Sciences et techniques de la communication et en Langues vivantes étrangères, ne cachent pas leurs inquiétudes quant à leur avenir professionnel. « Les portes ne sont pas vraiment ouvertes ici au Congo [pour le travail], surtout pour le journalisme [que j’étudie], on trouve que les portes ne sont pas ouvertes. Je dirai que lorsque tu vas à l’école, pour nous les étudiants, il sera difficile de trouver du boulot parce qu’il n’y a pas d’offres d’emploi et on peut dire qu’au Congo le chômage est élevé », s’inquiètent les deux.
Pour Vivien Romain Manangou, enseignant de droit à l’université Marien-Ngouabi à Brazzaville, les jeunes sont les plus touchés : « Le chômage des jeunes a grimpé ces cinq dernières années et aujourd’hui, nous sommes à 42% du taux de chômage. Ça veut dire que la moitié des chômeurs sont des jeunes », analyse-t-il.
Coordonnateur du Mouvement citoyen Ras-le-bol, Bertrand Menier ne voit aucune perspective. « Je ne pense pas à mon humble avis que ce gouvernement sera encore capable de nous créer des emplois », croit-il. Au Congo, peuplé de près de six millions d’habitants, les jeunes de 18 à 35 ans constituent la majorité de la population.
RFI